Il ne manquait plus que lui

Il ne manquait plus que lui

« Une colère justifiée est toujours saine.»

Lexi n’était pas vraiment en forme ce jour-là. Comment lui en vouloir ? Elle ne dormait pratiquement pas pour réussir et ne pas devoir payer une année de plus ses études. Elle essayait d’aller voir sa mère le plus souvent possible mais comme les heures de visites étaient restreintes, elle ne le faisait que rarement ce qui l’énervait. Elle se demandait parfois, si ca mère mourrait, si elle aurait un congé pour aller à son enterrement. Et même si elle avait un congé, si elle ne serait pas forcée d’aller en cours pour ne pas manquer quelques heures et être perdues.

Elle était arrivée en retard au café où elle bossait. Ce n’était pas la première fois mais ses horaires se chevauchaient. Elle enfila son tablier rapidement et se mit au travail. Les gens étaient pressées, elle n’avait pas une minute à elle pour se reposer et boire un café. Il n’y avait personne pour l’aider aujourd’hui. Elle était seule pour répondre aux commandes et les donner au cuisto. Elle commençait à s’énerver. Ca n’allait pas assez vite pour les personnes qui étaient présente. Elle ne comprenait pas qu’on puisse être aussi impatient. Elle ne faisait que rarement de problèmes aux serveurs et jamais parce que la commande arrivait 10 minutes plus tard. Si on savait lui servir un café, elle était contente.

Son portable sonna et elle prit une minute pour répondre mais bien sur quelqu’un la vit. Elle venait d’envoyer la réponse quand il lâcha assez méchamment « Hé toi la blonde là ! Tu ferais mieux de servir au lieu d’envoyer des sms à ton mec pour qu’il te saute ce soir ». Le sms venait de son père. Il parlait de sa mère qui allait peut être pouvoir rentrer à la maison. Ce serait déjà plus près pour la voir. Elle regarda l’homme, furibonde. Elle m’approcha de sa table rapidement. Elle posa ses deux poings sur la table. « De un, si ca te pose un problème que je couche avec mon mec ce soir et que toi tu ne pourras même pas sauter ta femme parce qu’elle a trouvé un amant, ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas avec moi qu’il faut régler ca. De deux, on verra quand ta mère sera proche de la mort si tu lui répondras pour voir si elle va bien même en pleine réunion. Parce que ce n’était pas à mon copain que je répondais mais bien à mon père qui m’apprenait que ma mère pouvait enfin quitter l’hôpital après trois moi d’hospitalisation. » Elle tourna les talons. Tout le café avait entendu ce qu’elle avait dit et plus personne n’osa dire quoi que se soit pendant un court instant. Elle apporta le plat au mec qui s’empressa de manger et de partir en laissant un généreux pourboire. Elle ne faisait plus attention à ce que les personnes disaient. Elle prenait leurs commandes et servait leur plat. Seul un homme attira son attention. Un homme à qui elle avait déjà parler.

Que cela vous plaise ou non.

Hé toi la blonde là ! Tu ferais mieux de servir au lieu d’envoyer des sms à ton mec pour qu’il te saute ce soir.

Patrick Clarkson arriva à ce moment précis dans le café luxueux du centre ville, pas très loin du Central Business District où se trouvait le cabinet d'avocat de Patrick et Jackson, son meilleur ami et associé. Il était dix heure et Patrick venait prendre un café. En même temps, il n'allait pas prendre autre chose dans un café Nespreso. Le décor était le même que celui qui se trouvait dans les Pub. Jamais Patrick n'aurait cru entendre pareil grossièreté dans un endroit aussi classe ... mais il fallait croire que les temps changent ... Il y avait une attente anormalement longue et cela aussi était étrange, il devait y avoir un problème dans les coulisses.

De un, si ca te pose un problème que je couche avec mon mec ce soir et que toi tu ne pourras même pas sauter ta femme parce qu’elle a trouvé un amant, ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas avec moi qu’il faut régler ca. De deux, on verra quand ta mère sera proche de la mort si tu lui répondras pour voir si elle va bien même en pleine réunion. Parce que ce n’était pas à mon copain que je répondais mais bien à mon père qui m’apprenait que ma mère pouvait enfin quitter l’hôpital après trois moi d’hospitalisation.

Cela était assez bien répondu, grossier mais légitime. A y regarder de plus près, Patrick reconnu la femme qui avait parlé. C'était une jeune femme qui était venu lors d'une des journées gratuites organisées une fois toutes les deux semaines dans le cabinet. C'était une idée qu'avait eu Jackson, plutôt original et tellement généreuse. Et puis, tout le monde avait le droit de se faire représenter, tout le monde devait avoir accès à la justice. Le mieux dans tout ça, c'est que lors de ses journées, seules les personnes n'ayant pas les moyens de se payer un bon avocat venaient, car un riche, ne faisait rien qui était gratuit, ils pensent que c'est une forme de charité. Alors que non. Absolument pas. En tout cas, Jackson et Patrick étaient les seuls à proposer cela ce qui leur avaient apporté une mise en avant médiatique qui avait apporté encore plus de prestige aux deux avocats. Patrick s'assit à une table est attendit qu'il y ai moins d'attente pour ce lever, il n'avait pas envie de rester debout. Il était exténué car il venait de préparer une plaidoirie pour un procès qui avait lieu le lendemain. Patrick sortit son I-Pad de sa pochette et commença à consulter un journal en ligne, en se concentrant sur ce qui était écrit.

Il ne manquait plus que lui

« Une colère justifiée est toujours saine.»

Cet homme regardait son Ipad. Il avait l’air sérieux. Les hommes riches de plus de 35 ans ont toujours l’air sérieux. Ceux qui sont plus jeunes ont souvent l’air défoncé et ceux qui sont vraiment très jeune ont l’air de petits enfants sages même si ce sont de vrai démon. Elle ne fit pas plus que ca attention à lui. Elle continuait de servir ceux qui avaient commandé. Il faudrait bien qu’elle passe à sa table. Si un autre employer avait été là, elle l’aurait envoyé mais là elle était seule. Elle apporta deux assiettes à un jeune couple qui ne dit même pas merci. La politesse parfois, je vous jure ! Elle arriva près de lui rapidement et regarda son bloc note pour ne pas à devoir supporter son regard. Ho, il ne la jugerait pas. Ce serait mal poli. Bien qu’ils se connaissent depuis un bon moment. Elle n’a jamais vraiment parlé avec lui, mais plutôt avec son fils.

Lui il parlait plutôt à mon père quand ce dernier avait encore une bonne place dans son entreprise. Avant que maman ne tombe malade. Bon, elle lui avait déjà parlé une fois quand il donnait des conseils à des personnes qui n’avait plus l’argent pour. Elle le plaçait dans la classe des riches qui font semblant d’aider leurs prochains. Elle ne l’aimait pas. Elle savait aussi qu’il avait complètement oublié son père, ou si ce n’était pas le cas, qu’elle était la fille qu’un homme qu’il avait vu à mainte reprise. Lexi regrettait souvent son ancienne vie. C’était si simple. Les gens ne vous oubliaient pas. Elle n’a pas changé, c’est la façon que les autres ont de la voir qui a changé.

Elle regarda l’homme avec un sourire crispé. Elle prit une grande inspiration. Il ne fit pas directement attention à elle. « Bonjour. Vous avez décidé ? Vous voulez un café et prendre un peu de temps pour savoir ce qu’il y a à la carte. » Ca y est, c’était dit. Le plus gros était passé. Mais pourquoi Nicolas n’était pas là ? Ou n’importe qui ! Pourquoi ca tombe un jour où je suis seul et de mauvaise humeur.

Il ne manquait plus que lui

« Il faut toujours surprendre une femme si on veut l'intéresser.»

[justify]Elle leva les yeux aux cieux quand il lui sourit. Pourquoi les riches prenaient toujours se même sourire compatissant et qui sonnait toujours faux. Elle le regarda deux secondes avant de revenir à son carnet en attendant qu’il lui répond. Elle espérait qu’il ne l’ait pas reconnu et puis de toute façon même s’il l’avait reconnu, il ne prendrait même pas la peine de prendre des nouvelles de son père. Les riches, pour elle, étaient tous pareil. Même elle était comme ca, elle n’avait pas de mal à effacer de sa mémoire quelqu’un qui n’en valait plus la peine.

Mais elle se trompa, il l’avait reconnu et, après avoir fait sa commande, il demanda des nouvelles de ses parents. Comment expliquer que sa mère était toujours à l’hôpital et qu’elle y avait élu domicile depuis trop longtemps selon elle. Elle n’est plus allé chez elle depuis des mois, ca ne sert à rien, ses parents se trouvent toujours à l’hôpital. Elle sourit pourtant. Ca lui faisait chaud au cœur. Pour une fois qu’on lui demandait des nouvelles. Même au café, ses collèges oubliaient que sa mère était à l’hôpital.

Je crois que vous avez entendu le petit échange verbal qui vient d’arriver. Maman va enfin pouvoir sortir de l’hôpital. Papa espère que ca durera et qu’il pourra retrouver du travail.

Elle marqua une pose et écrivit ce qu’il demanda bien que cela ne servait pas à grand-chose puisqu’elle irait directement le chercher. Elle passa juste chez une jeune femme qui demandait qu’on réchauffe le biberon de son enfant. Elle commanda aussi un café. Lexi mit le biberon au four à micro onde. Elle savait comment il fallait faire car la jeune femme venait toute les semaines à la même heure. Elle prépara les deux commandes, il lui fallut un peu de temps pour le café de l’homme, et les apporta une après l’autre. Elle vient en dernier chez l’avocat et posa son croissant et son café

Voila votre commande. Bon appétit. J’ai pas vraiment l’habitude de faire des Ristreto, j’espère qu’il sera à votre gout.